/!\ The exaggerated sweetness of the Witch's breath... (Lief) /!\

Journée pourrie, bis. Ou comment se lever comme chaque matin avec l'espoir d'aider au moins un élève dans cette académie et la finir avec un profond désespoir un de gros doutes sur ses capacités d'enseignement.
Comment avoir quelques tonnes de copies à corriger et devoir de plus un questionnaire stupide à remplir, à propos d'un commentaire sur un texte étudié depuis des mois. Et finalement, se voir agressé par une certaine élève et orné d'une belle estafilade au couteau.
Lief avait vaguement nettoyé la plaie, avec un kleenex et de l'eau fraiche. Restait maintenant à panser cela, go infirmerie donc, où il trouva Gino, occupé à boire, lui aussi blessé.

-Ha moi c'est l'autre joue, j'ai l'impression qu'une certaine jeune fille n'aime pas le personnel blond.

Lief adressa un sourire de reconnaissance à l'infirmier lors de la réception du désinfectant, avant que ses yeux ne tombent sur le paquet de pansements... Rappelez vous les enfants : L'alcool, c'est mal.
N'osant cependant contredire son ami, occupé à vider une bouteille, Lief désinfecta la plaie et... Ne put se résigner à utiliser ces sparadraps souris roses, se contentant de lancer un regard perplexe sur la boîte, avant de se servir un fond de verre, se jurant de ne pas finir saoul au point de panser sa blessure avec cette insulte au bon goût médical.

Lief laissa échapper un soupir de soulagement, anxieux de nature, son angoisse aurait été de se voir obligé d'arborer ces ornements contre son grès...
Alors qu'il était en train d'estimer la hauteur du placard dont il était question, un grand bruit lui fit frôler la crise cardiaque, le bruit typique de quelqu'un qui n'a pas encore compris qu'une chaise avait quatre pieds. Un son très courant en classe de français.

-He-Hey ! Tu va bien ? Rien de cassé ?

Il s'était précipité aux côtés de son cadet, se tenant prêt à l'aider à se relever, à appeler une ambulance, à sortir quelques kilomètres de bande stérile... Quand je vous disais qu'il s'inquiétait pour un rien... Ses pansements attendraient bien un peu.

Surprit, Lief ne put résister ce baiser qu’on lui vola. Et, après une telle journée, il n’aurait sans doute même pas eu l’envie, ni la force de repousser les avances de son cadet.
Romantique rêveur, malgré ses aspirations digne d’un shôjo, il était faible. Bien trop faible face au séduisant infirmier qui s’offrait à lui avec un timming trop bien réglé. Il lui semblait le retrouver à chaque coup dur, comme un réconfort bienvenu… Tentant comme l’alcool, mais apportant tout comme lui des regrets au petit matin. Et pourtant, on y retourne tout en promettant que c’était la dernière.

-Techniquement, c’est ton boulot les bisous magique, pas le mien.

Lief, gêné par cette soudaine proximité tenta d’échapper aux yeux de l’infirmier, sans réellement y parvenir. Vu d’aussi près, le visage de Gino trahissait son âge, laissant glisser un certain malaise dans la conscience du professeur… Il ne résista cependant pas au baiser qui lui fut donné, enlacé, il referma ses propres bras autours du corps de son amant, lova sa tête dans le cou du jeune homme.

- Ces enfants m’inspirent de la pitié. Je me hais de ne pas réussir à avoir de l’empathie, je me hais de ne pas réussir à les aider…

Cependant, il resserra son étreinte, cherchant chez l’italien un honteux réconfort.