Hey cutie ! Bon retour parmi les vivants~ [PV Lorenzo]

Ah, la salle informatique... Existait-il un lieu plus approprié pour fumer une petite cigarette ? Oui, beaucoup. A commencer par l'extérieur.
Mais il pleuvait, et Eva ne voulait pas bousiller son lissage. Elle s'était donc posée bien tranquillement devant un ordinateur au fond de la salle, et vérifiait ses mails tout en se délectant du parfum de sa sucette à cancer.
En plus, elle risquait moins à se faire chopper en train de fumer qu'en train de baiser, et puis personne ne venait jamais à cette heure... Ah si.

Sa mère l'avait copieusement engueulé, du genre : "Tu ne réponds plus à tes mails maintenant ?!" et lorsque Lorenzo avait tenté d'en placer une, tu sais maman cette fois j'ai failli réussir à.., il avait laissé tomber et s'était contenté d'hocher la tête, non, rien ; excuse-moi, je vais te répondre de ce pas. Quelque part, il arrivait à noyer sa mauvaise foi, assez pour se dire que les visites régulières de ses amis de la BA lui était suffisantes. C'est vrai, la présence de Judgement était plus importante que sa famille disparate, hm ?
Poussant la porte de la Salle Informatique, Lawrence marqua un temps devant la fumée qui emplissait la pièce avant d'aller s'installer devant un poste, baissant les yeux sans trop oser rien dire. Il sortait à peine de l'hôpital, ce n'était pas pour y retourner après avoir provoqué un quelconque Pain. Alors, allumer le pc..

Une petite toux à l'autre bout de la salle, étouffée autant que faire se peut comme si le gen ne voulait pas déranger... Ah, c'est vrai qu'au bout d'un paquet une pièce sans fenêtre se transforme en sauna. Sauf que c'est pas de la vapeur d'eau. Enfin, passons. Cette toux, Eva la connaissait. C'était celle de...

- Lorenzo-chouuuuuuuuuuuuuuuuu ! Tu es revenuuuuuuu ! Je me faisais du souci pour toi, tu sais ? Je suis même passée te voir ! Le petit cœur en papier sur ta table de nuit c'était moi ♥

Et un câlin de bienvenue-rempli-d'amour-qui-étouffe-les-gens, un !

Lorenzo en était à taper son mot de passe pour la troisième fois lorsque la voix de crécelle lui rompit les tympans, faisant hérisser ses poils, ses cheveux et.. non. Juste ça. « Eva ! Tu.. c'est vrai ? » demanda-t-il rhétoriquement en tentant, au moins, de se tenir éloigné de la poitrine de la jeune femme tout en lui rendant son étreinte. Autant dire que c'était une entreprise difficile. « C'est gentil, ça m'a fait très plaisir. Même si tu n'avais pas signé. Hm. Comment tu vas ? Tu ne devrais pas fumer, tu sais, c'est très mauvais pour la santé. »

Eva, il sort à peine de l'hôpital, ne l'y renvoie pas en l'étouffant. Oui, c'est ça, écoute la voix off de la raison, lâche-le. Par contre, tu as le droit de lui faire un bisou sur la joue. Vouaaaaaala.

- Oh, oui, désolée, j'ai oublié de signer... Tu me connais, je suis un peu tête en l'air !

On oublie la remarque sur les cigarettes, hein ? C'est pas comme si c'était la première fois qu'il lui faisait remarquer...

- Et sinon, tu fais quoiiii ?

Et hop, on tire une chaise et on s'installe tout contre le petit italien.

« Euh, j'essaie d'accéder à mes mails mais je crois que le pc souffre d'un autisme certain. » avoua Lorenzo en haussant les épaules, se décalant subrepticement sur sa chaise pour rompre tous les contacts physiques éventuels entre Eva et lui. « Ou alors je me trompe dans le mot de passe. » concéda-t-il ensuite alors que la tour faisait un bruit de fin du Monde sans qu'il ne le relève particulièrement : tous les ordinateurs étaient plus ou moins particuliers, ici, merci au manque de budget. « Et toi ? Tu ne devrais pas faire attention au couvre-feu ? »

- Le couvre-feu ? Pff, les surveillants préfèrent me trouver ici en train de fumer que dans une quelconque chambre masculine.

Une illumination traversant le vide sidéral de sa boîte crânienne, Eva se pencha pour vérifier quelque chose sur l'unité centrale, offrant un aperçu de son décolleté.

- Lorenzo, mon chou, t'en tireras rien de celui-là. J'ai essayé une fois, mais quelqu'un m'a expliqué qu'il était mort. Une histoire avec une bouteille d'eau, comme quoi ce truc serait une vraie bombe à retardement, j'ai pas tout compris...

A peine la phrase finie, l'ordinateur, comme pour approuver, émit un claquement assez sinistre.

« A- Ah ? » demanda Lorenzo, la bouche entrouverte, alors que son regard fixait obstinément la poitrine découverte d'Eva. Lorsqu'il s'en rendit compte, l'adolescent se détourna vivement en rougissant, s'éclaircissant la gorge en reprenant la souris en main et reportant son attention sur l'écran. « Je vais l'éteindre, alors. » décida-t-il alors que le premier claquement laissait place à un second, puis à un troisième plus important ; là, de la fumée commença à s'échapper de la tour avant qu'elle n'implose purement et simplement, faisant dans le même coup sauter quelques plombs en les plongeant tous les deux dans le noir (le sicilien ne voulait tout simplement pas songer au reste de l'Académie au risque d'en mourir de honte). « .. Oh. Je- Je crois que.. Diantre. » réussit à balbutier, particulièrement gêné.

Le noir. L'odeur de brûlé qui s'échappe de l'ordinateur. Le noir. Le noir qui permet, en bloquant la vue, de développer les autres sens. Donc, conscience aiguë de ce qui nous entoure. Bref, le noir, le meilleur atout d'Eva dans sa quête pour dépraver Lorenzo.

- Bah au moins comme ça on est fixés. Attends, je dois avoir mon portable quelque part, ça nous fera un peu de lumière...

Et hop, sous prétexte de chercher son téléphone dans une poche, on pose la main sur la cuisse de l'italien. Bah quoi, dans le noir, tout le monde peut se tromper, non ?