Bring me back a Dog - PV M.M

Lloyd profite de l'heure tardive alors que tout est silencieux pour lire tranquillement, installé confortablement dans un des six canapés de la pièce, Faust de Goethe sans un mot.

Maddy entre dans la pièce silencieusement, mains dans la poche avant de son gilet, longe les murs et va s'asseoir dans un coin de la pièce opposé à Lloyd, près d'un radiateur. Elle lui jette de temps à autres un coup d'œil discret.

- L'académie fait plus de 1000mètres carrés. Va squatter ailleurs.

- Je suis bien ici et n'ai aucune raison de bouger.

- Tu me gênes. C'est une assez bonne raison pour partir loin.

Maddy lève un sourcil. Sans un mot, elle replie ses jambes contre elle-même, restant sans difficulté sur la chaise grâce à sa carrure, et pose son menton sur ses genoux, fixant le sol. N'accordant plus aucune attention au jeune homme, elle se met à compter dans sa tête toutes les petites rayures et anomalies qu'elle voit à terre.

- Tss. Ce qu'on peut trouver chez les Pains...

- ... Je confirme.

- Pour cette fois ci je vais faire comme si j'étais aussi con que toi et faire semblant de ne pas comprendre. Prends le comme une grâce venant de ma part. Je pourrais te faire bouffer le sol tout de suite si je le voulais.

- Non merci je m'en passerais bien...

-Hn. Tant mieux.

- Amoureuse des étoiles ?

- Pas spécialement.

- Je croyais que je gênais ? En fait je t'occupes.

• Plus que Goethe je dois le reconnaitre

- Qui est-ce ?

• Celui qui a inventé le mythe de Faust. Le principe de vendre son âme au diable. Un soi-disant grand auteur.

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- Il est con, tant qu'à faire, autant la vendre à Dieu, non ?

• Dieu aide personne dans la détresse. Le diable promet tout ce qu'on demande en échange de notre âme. C'est ce que prétend Goethe.

• Alors tu vends ton âme au diable, pour être heureux le temps d'une vie et tu finis en enfer à souffrir indéfiniment. Effectivement. Il est con, Faust.

- Les Sorrow devraient lire Goethe alors. Ça leur ferait au moins un faux espoir.

• Ils ont même plus l'espoir d'espérer.

• Et pour l'amour d'un con je t'en supplie démerde toi pour parler correctement.

- Je fais ce que je peux, maniaque...

• Maintenant je connais tes honorables fonctions;
Tu ne peux anéantir la masse, et tu te rattrapes sur les détails.

- Alors c'est bien un cerveau et non juste une brute qui "règne" sur les Pain, hm...

Un simple regard. Mauvais, furtif, lancé en plein dans ses yeux. Un regard lanceur de frissons. Qu'elle le remarque devait-il être flagrant ? Qu'elle ait juste osé parler de son influence supérieure à celle des autres sur les pains l'avait irrité. Qu'elle l'ait seulement un jour pris pour un débile l'irritait. D'un coup sec, il ferme le livre, se lève, et avant même qu'elle n'ait pu réagir jette le livre par la fenêtre où elle regardait les étoiles.

• C'est juste toi qu'es pas assez intelligente.

Et le livre tombait. Tombait. Tombait sous son regard brulant.

Que dire, que faire ? Rien, si ce n'est caché la peur qui l'a envahi pour un regard, juste tout simplement un regard, et le léger sursaut provoqué par la chute du livre. Rien si ce n'est le soulagement stupide que la haine se soit dirigée sur le livre en question plutôt que sur elle. Rien, alors qu'elle fixe le jeune homme sans un mot, ses lèvres dessinant une ligne plate sur son expression aussi neutre que possible.

• La souris a perdu sa langue ?

» [ABSENCE] I'll be back !