Ca me gave ... |Finis|

Non seulement cette journée était merdique mais en plus il fallait que j'ai dans mon champ de vision "le plus gros connard" que je n'avais jamais vu. Non mais sérieusement qu'elle vie de merde ! Je le regardais de manière blasé. Quel regard pouvais-je arboré devant le roi des cons de toute manière ?

-" Le jour où je me flinguerai tu seras castré et sans dent ... Tu peux te tiré le gigolo de service, rien qu'à te voir j'ai envie de gerber."

Ahh c'était toujours si poétique ce qu'on se disait, c'était tout un art même.

Ses mots étaient tous aussi insignifiants que le meurtre de mon père dont j'étais l'actrice. Soupirant je ne le regardais même plus trouvant qu'il polluait un peu trop mon champ de vision. Finissant ma clope et la jetant au sol, je continuais de regardé les passants sans la moindre conviction.

- "Je préfèrerai me taper un sidéen plutôt que de voir ce qu'il y a en dessous de la ceinture d'un pervers."

Finissant ma bière, je la balançai dans une poubelle mais en faisant en sorte que cela rebondisse sur le crane de ce vaut rien.

- "Dégage ..."

Mon dieu ce qu'il était drôle ! Son père était clown ou quoi ? Enfin qui pouvait se vanter de m'avoir fait rire un jour ? Personne. Bref ressortant une clope, j'étais bonne pour un cancer, j'y priais même. L'allumant et recrachant de la fumée en direction de ce déchet de la société dépourvu de cerveau je lui dis :

- "Moi tout ce que je vois c'est un arriéré faisant des blagues à deux balles, et qui est bon pour le recyclage vu ses répliques ... Au lieu de m'emmerder, va t'occuper de tes chiennes en chaleurs ... "

Je soupirais ...

Qu'est-ce que je donnerais pas pour le voir crever la bouche ouverte ... J'avais espoir de le tuer comme je l'avais fait pour mon père c'est à dire comme avec un vulgaire chien. J'arquai un sourcil à sa réplique, faisant un sourire des plus faux.

- "C'est exact tout le monde sait que les crétins sont si bêtes qu'ils ne reconnaissent pas un ordre quand c'en est un."

Continuant de fumer je baillais regardant toujours lascivement devant moi. La provocation ne marchait pas pour le faire déguerpir. Je savais bien que cet endroit n'était pas très bon pour picoler en paix.

Nos "discutions" n'avaient jamais de sens. Ça me pourrissait la journée et ça n'avait aucun intérêt si ce n'est de ce bouffé la gueule. Je me levais donc trouvant que j'en avais assez entendu pour la journée et je vins sans le rater écraser ma clope sur une de ses chaussettes ce qui eut pour résultat d'atteindre sa peau.

- "Bon vue que tu n'as pas compris, je vais te le dire autrement ..."

Prenant une certaine distance entre lui et moi.

- "... Tu me sors par les narines, on se piffre pas tous les deux alors va te faire voir !"

Je souris, j'étais une mafieuse dans le sang ce n'était pas comme ça qu'il allait me faire peur loin delà. Lui prenant alors sans aucune gêne la chose qui lui servait de machine reproductive je le pressais rudement comme un citron pour me remettre debout.

- "Tes menaces tu peux te les mettre où je pense ducon. C'est moi que tu ne devrais pas toucher, tu ne sais pas d'où je viens ..."

Le lâchant je remis ma chemise correctement, en m'éloignant prête à partir pour ne plus revoir sa sale tronche. Il osait même toucher une fille, aucune limite ce type.

Je le vis attrapé fortement mon poignet ce qui m'irrita au plus au point. Connard, fut ma seule pensée sur le coup. Pour qu'il me lâche je lui fourrai mon index dans un de ses yeux sans la moindre délicatesse et m'extirpa de sa poigne.

- "Mais justement. Casse toi et fous moi la paix, j'en ai autant rien à foutre de ta gueule autant que toi. Rien qu'à ta vue tout me dégoute. Ça me rappelle mes années cutteur quand je m'amusais à me couper les veines."

J'étais certes une dépressive irrécupérable mais on m'avait appris à me défendre pour ne pas me faire écraser.

Je le regardais avec une totale indifférence. Si il croyait que j'allais lui faire ce plaisir il pouvait se mettre le doigt dans l'œil tout seul. Lui rendant son sourire tout aussi hypochlorite que le sien je lui fis un fuck.

- "Je préfère crever pour un chien plutôt que pour rendre satisfaction à la merde qui se trouve devant moi ... enflure."

Ses paroles ne m'affectaient guère, il me soulais plus qu'autre chose. C'était toujours comme ça depuis qu'on s'était rencontré, rien n'avait changé.

- "Tu te donne trop d'importance, il n'y a que moi pour avoir l'audace que j'ai envers toi car mon seul but et de dépolluer la terre des gens comme toi."

Je partis à quelques pas m'acheter une autre bière et revins à la place que j'avais élue "ma place" c'est à dire sur le banc. Ouvrant la canette je la bu doucement. J'allais me consoler de cette rencontre fortuite et surtout merdique en me soulant. Soupirant après quelques gorgées, j'attendais qu'il parte ... ou pas.

- "Je ne crois pas avoir les mêmes gouts que ta donzelle ... Ce serait déshonorant."

Je continuais de boire, regardant si il allait se cassé pour de bon cette fois. Je trouvais ça quand même bizarre qu'il achète un cadeau, ce n'était pas du tout son genre étant égoïste et imbu de lui même. Peut-être qu'une fille lui avait tapé dans l'œil à ce bouffon, j'en riais intérieurement rien que d'y pensé. Mais je ne me posais pas plus de question ne m'intéressant guère à sa vie.

- "Moi je t'aurais vu acheté un livre dans le genre "Ta gueule et subit pétasse"

- "J'en suis ravie figure toi ... Il y a un monde entre la prostituée et la fille pure."

Me comparer à une pétasse sans cervelle tartiner de peinture, - oui parce qu'il fallait vraiment avoir l'intelligence d'une huitre dans le coma pour coucher avec cette bête en face de moi -, était une insulte à mon égard. Enfin comme disait le dicton "ce qui se ressemble, s'assemble". Beurk !

Le roi des cons était toujours silencieux, mais avec moi son moulin ne s'arrêtait jamais à mon plus grand dam.

Je le regardais partir sans un mot et quand il fût à une certaine distance j'ouvris la bouche.

- "Qui a dit que j'étais vierge ... Il ne connait rien de moi si ce n'est que je suis une sociopathe doublée d'une dépressive et il se permet de toujours me juger ..."

Finissant ma canette je la balançais dans la poubelle la plus proche sans ma lever. Contente qu'il soit enfin lassé de notre "entrevue", je m'allongeais confortablement sur le banc en fermant les yeux.